lundi 15 novembre 2010

Gelée et pâte de coings ou les délices retrouvés de l'enfance

Le mois de novembre, son temps radieux, ses couchers de soleil légendaires, ses températures clémentes, son ensoleillement record... Dans nos rêves, oui !
Un week end à la campagne. Une belle maison, des amis, des apéros, des feux de cheminée, et... des coings !C'est super bien aussi ! C'est la fin de la saison, il fallait en faire quelque chose.
Devant la petite quinzaine de fruits cabossés et odorants et l'amie qui me recevait, je me dis : il ne te reste qu'une chose à faire, appeler Maman ! Parce que c'est elle, la spécialiste de la gelée de coings. Le parfum des siennes à bercé mon enfance. Les tout petits coings biscornus donnés généreusement (ou pas, selon les années) par le cognassier au bout du pré passaient tous à la casserole pour exprimer leur plénitude en gelée et en pâte de coings que l'on dégustait tout au long de l'année. Et vous connaissez mon gout immodéré pour la fabrication des confitures ! J'en ai déjà parlé  et encore là ...
Il faut dire que le coing est généreux ! Il a un excellent rendement. Avec seulement une grosse dizaine de fruits malheureusement un peu abîmés, je n'imaginais pas que le résultat serait 4 pots et demi de gelée et 6 de pâte de coings, pas mal... J'étais je l'avoue, assez fière de moi, même si je sais que c'était peut être la chance du débutant, mais tout ça était super réussi...
Ce n'est pas très compliqué, il faut juste prévoir du temps, entre le triage éventuel, le découpage (ça résiste drôlement au couteau, ces petites bêtes là !) les cuissons, c'est long c'est vrai. Mais le résultat est à la hauteur des efforts fournis. Surtout si vous avez la chance d'avoir des coings "sauvages" et pas d'"élevage" ! Ceux des jardins, qui poussent à l'économie d'eau et d'autres cochonneries sont bien meilleurs.

Aller, hop, la recette !

Des coings
Du sucre
de l'eau... c'est tout !

Découper les fruits en éliminant les parties abîmées et en vous armant d'un couteau efficace ! Inutile de les peler, c'est déjà ça !  Enlevez les coeurs des fruits et mettez les de côté  en gardant bien tous les pépins (c'est eux qui font prendre la gelée). D'un autre côté, gardez la chair et la mettre dans une grosse marmite. Couvrir les fruits d'eau froide à hauteur (pas submergés, hein!) et cuire environ une demie heure jusqu'à ce que les fruits soient bien tendres. A l'aide d'une écumoire, récuperer les fruits en gardant bien le jus de cuisson. Peser les fruits et ajouter la même quantité de sucre. Mélanger et cuire en remuant régulièrement à l'aide d'une cuillère en bois (ça fait des blop blop, attention aux projections). Passer un coup de mixer plongeant pour obtenir une texture plus fine. Cuire le mélange jusqu'à obtention d'une purée épaisse d'un bel orange profond. Mettre en pots ou en barquettes et laisser refroidir. Ne couvrez pas les pots mais protégez les avec une feuille de papier sulfurisé. La pâte va sécher et se concentrer en saveurs. Déguster avec un morceau de manchego (fromage espagnol de type tomme) ou de tomme de brebis, c'est excellent, ou encore juste avec les doigts, c'est trop bon !
Vous pourriez vous arrêter là, mais il y a encore du boulot...
Récupérez le jus de cuisson des coings et ajoutez les coeurs des fruits et les pépins. Faire cuire à petits bouillons et à couvert jusqu'à ce que les trognons soient tendres. Filtrer le jus obtenu, presser les coeurs cuits pour en extraire le maximum de jus. Peser ce jus rose et ajouter la même quantité de sucre (oui, encore du sucre... mais vous n'êtes pas obligés de manger tous les pots d'un coup, quand même !) et remettre à cuire à petits bouillons jusqu'à l'obtention d'un jus sirupeux. Tester la prise de la gelée en versant une goutte de jus sur une assiette froide sortant du frigo. Si le jus fige rapidement, c'est prêt, sinon, prolongez la cuisson de quelques minutes et refaites le test.
Mettez en pots et retourner-les pour "stériliser" les couvercles. Les pots à utiliser, ce sont plutôt des pots de confitures classiques qui ferment bien et que l'on peut retourner pour faire refroidir à l'envers. Ici, on les a mis dans des bocaux, car la gelée n'était pas destinée à être conservée longtemps au vu des réactions plus qu'enthousiastes des enfants de la maison qui l'ont goûtée dans leurs yaourts... Laisser refroidir et retourner les pots à l'endroit, étiquetez et rangez ces pots à la gelée  délicatement orangée-rosée translucide... C'est beau !

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